Diminuer la taille de la police (x-small).Augmenter la taille de la police (medium).Augmenter les contrastes en inversant les couleurs.La mise en forme courante correspond à celle par défaut.Ajouter aux favorisEnvoyer cette page à un amiImprimer ce document.

Soutien à Poulain — Lettre ouverte à la famille Decaux, actionnaire principal d’Eurazeo

Soutien à Poulain — Lettre ouverte à la famille Decaux, actionnaire principal d’Eurazeo

Le 28/06/2024

Communiqué de Marc Gricourt, maire de Blois et 1er vice-président de la Région Centre–Val-de-Loire, Christophe Degruelle, président de la communauté d’agglomération de Blois–Agglopolys, et François Bonneau, président de la Région Centre–Val-de-Loire.

« Madame, Monsieur,


C’est avec consternation et colère que nous avons appris la décision de Carambar & Co, filiale d’Eurazeo dont vous êtes les actionnaires de référence, de fermer définitivement l’usine Poulain de Villebarou d’ici fin 2024. Cette annonce est un véritable séisme industriel, patrimonial et social pour notre territoire.


Un pan du patrimoine français menacé

Fondée en 1848 à Blois, Poulain est une véritable institution nationale. Ses célèbres chocolats ont bercé l’enfance de générations de Français. Fermer son berceau historique reviendrait à brader près de 180 ans d’un patrimoine industriel cher au coeur de nos concitoyens. En 2017, lorsqu’Eurazeo a racheté Poulain à Mondelez, le fonds d’investissement s’était engagé à revaloriser ces marques iconiques françaises délaissées par le géant américain. Carambar & Co avait même fait le « pari du patriotisme économique » en promettant de relocaliser la production en France. La fermeture programmée de Villebarou sonne donc comme une promesse trahie.


Un drame social et économique

Au-delà du choc patrimonial, c’est un véritable drame social qui se profile avec 109 emplois industriels supprimés. Comment justifier socialement cette décision alors que le groupe Carambar & Co affiche d’excellents résultats financiers ? Les impacts économiques seraient également importants pour notre bassin d’emplois, avec des répercussions en cascade sur tout l’écosystème de sous-traitants et fournisseurs locaux.


Un combat pour sauver notre patrimoine

Nous ne pouvons nous résoudre à cette décision de fermeture qui priverait notre territoire d’un fleuron industriel, détruirait des emplois et braderait un patrimoine connu de tous les Français. C’est pourquoi nous menons un combat sans relâche pour la préservation de ce site historique. Une pétition lancée par des citoyens mobilisés a déjà recueilli plus de 14 000 signatures. Les élus, les forces vives économiques et la société civile sont pleinement mobilisés pour trouver une solution pérenne. Nous vous exhortons solennellement à tout mettre en oeuvre pour préserver ce fleuron industriel français à Blois. La famille Decaux, à la tête du leader mondial de la communication extérieure JCDecaux, connaît la valeur d’un ancrage territorial fort et du nécessaire partenariat avec les élus locaux dans un climat de confiance.


Un appel à la clairvoyance

Nous espérons que vous saurez faire preuve de la même clairvoyance avec Poulain à Blois. Nous restons convaincus qu’une solution alternative à la fermeture peut être trouvée, par le dialogue et la mobilisation de toutes les bonnes volontés. »


Marc Gricourt, maire de Blois et 1er vice-président de la Région Centre–Val-de-Loire,

Christophe Degruelle, président de la communauté d’agglomération de Blois–Agglopolys,

et François Bonneau, président de la Région Centre–Val-de-Loire.

Partager cet article :

Retour