Rencontre

En 2019, Aurore-Caroline Marty et Romuald Jandolo se rencontrent aux ateliers Vortex, à Dijon. Un coup de foudre amical et artistique qui conduira, 4 ans plus tard, à la création de leur duo Chéri, Chérie. Car l'une comme l'autre cultivent le goût du spectacle, de la scénographie et du costume avec une même approche transdisciplinaire qui mêle corps et décor, performance et art visuel.

Samedi 26 avril, les deux artistes seront réuni·es pour un temps d'échange unique autour de leurs affinités électives.

Aurore-Caroline Marty

Née en 1985 dans une famille militaire, Aurore-Caroline Marty grandit dans différentes villes de par les mutations de son père. Elle conserve de cela le goût du voyage, la rigueur militaire et la passion de l’uniforme qui seront accentués par la pratique de la danse classique.
Diplômée en 2010 de l’ENSA (Ecole Nationale Supérieure d’Art) de Dijon, Aurore-Caroline Marty travaille sur la notion de décor, avec tout ce qu’il implique : scénographie, spectacle, envers du décor, costumes dans une transdisciplinarité mêlant corps et décors, arts visuels et performance, artisanat et kitschothèque, sa collection d’objets de décoration ringarde.

Entre sanctuaires enchantés et mythologies incarnées, ses compositions d’artifices se jouent de nos codes culturels. L’univers se révèle aussi étrange qu’envoutant, une sorte d’enchantement dérisoire porté par des matériaux et techniques hétéroclites, où artisanat, matières pauvres ou nobles et éléments puisés dans sa kitschothèque viennent s’embrasser pour laisser une amertume antique-kitsch sur les lèvres.

Visuel : © Vincent Arbelet

Romuald Jandolo

Né en 1988 dans une famille gitane nomade de circassiens, Romuald Jandolo se produit, enfant, lors des spectacles qui se déplacent de ville en ville, à travers toute l’Europe. Il conserve de ce monde une iconographie de bouffons et de saltimbanques et une attention au masque, au travestissement, au grotesque et au joyeux teinté de mystère.
Diplômé en 2011 de l’ESAM (Ecole supérieure d’Art et Media) de Caen, Romuald Jandolo travaille notamment sur la notion d’identité, à travers la performance d’abord puis la céramique.

La fête est chez lui performative avant d’être plastique. Mais elle se retrouve également dans les petits objets qu’il façonne et qui témoignent d’un héritage syncrétique familial, allant des Saints patrons à certaines croyances païennes. Le monstre, l’autre en général et le rôle qu’il joue dans les arts du cirque, se rencontrent également de manière récurrente dans cette pratique, à la lisière du récit intime et de l’imagerie populaire des feux de la rampe.

Visuel : © Mathilde Melek An