Depuis le boom de l'usage des lingettes jetables pour le soin et pour le ménage, leurs rejets dans les toilettes est devenu un véritable fléau pour les réseaux d'assainissement et les stations d'épuration.
Contrairement aux indications mentionnées sur certains emballages par leurs fabricants, les lingettes ne sont pas totalement biodégradables.
La dégradation reste partielle et le temps nécessaire est beaucoup trop long, contrairement au papier toilette.
Les lingettes restent dans le réseau d'assainissement plusieurs jours sans se désagréger et arrivent à la station d'épuration sous forme de filasse provoquant des dysfonctionnements très importants.
Les conséquences de cette pratique sont environnementales et économiques.
Le rejet des lingettes dans le réseau d'assainissement engendre :
- en matériel : les lingettes provoquent des pannes à répétition des pompes de relevage des stations d'épuration qui doivent être changées régulièrement au profit de pompes plus puissantes.
- en énergie car l'élimination des lingettes nécessite une utilisation de pompes plus puissantes.
- un entretien plus important du réseau et des stations d'épuration par le personnel. Il faut souvent nettoyer les dégrilleurs pour retirer ces lingettes et les renvoyer à l'incinération.
L'ensemble de ces coûts collectifs très conséquents se reportent immanquablement sur la facture de l'usager.
Les pannes touchent également les particuliers dont les WC se retrouvent bouchées et hors d'usage. Or l'entretien de la partie du branchement situé en domaine privé est cette fois entièrement à la charge du propriétaire.
Les lingettes se jettent donc avec les autres déchets ménagers.